Private Equity Magazine dresse le tableau d’une situation inédite pour les acteurs du retournement d’entreprise en difficulté. Alandia Industries est citée comme un des fonds de retournement aguerri aux situations délicates :

« Les fonds de retournement prêts à mouiller la chemise sur des dossiers compliqués ne se bousculent pas au portillon, hormis quelques rares holdings industrielles comme Alandia, Arcole Industries, Excelrise, et des fonds institutionnels qui se comptent sur les doigts d’une main tels que l’incontournable Perceva et les plus récents Prudentia Capital et Hivest, plus positionnés sur des situations spéciales. »

Nicolas de Germay s’est exprimé à ce sujet :

« Notre métier est d’investir au son du canon et de gérer l’instabilité, donc nous sommes bien placés pour investir dans les prochains mois, assure Nicolas de Germay, président d’Alandia Industries, holding spécialisée dans l’investissement en retournement, qui a notamment réussi le redressement de l’entreprise, experte du graphite synthétique, Carbone Savoie repris en 2016 et lauréat du prix Ulysse en 2019.

Il faut couper court au mythe du déficit d’investisseurs en retournement en  France, s’impatiente Nicolas de Germay. Quand on analyse les statistiques des défaillances en France, sur les près de 60 000 entreprises qui déposent le bilan tous les ans, seules 16 000 sont potentiellement redressables. Mais sur les 16 000, la très grande majorité emploie moins de 10 salariés. En réalité, à peine plus de 240 entreprises employant plus de 50 salariés sont susceptibles d’intéresser un investisseur en retournement. Le deal flow annuel pour une vingtaine d’investisseurs du retournement en France n’est donc pas pléthorique.

Justement, la crise actuelle ne risque-t-elle pas d’accroître considérablement le nombre de dossiers laissés sur le carreau ? Je ne pense pas que le nombre de dépôts de bilan double, car beaucoup de problèmes seront traités en amont, estime Nicolas de Germay.

Si cet optimisme de la part d’un professionnel reconnu du retournement est rassurant, le risque non négligeable de voir le distressed M&A sur les grosses PME et ETI industrielles animé par des acteurs étrangers reste réel. »

PE Magazine rappelle que Nicolas est le fondateur et ancien président de l’ARE, et a également créé l’association des investisseurs en retournement (AIR) en 2015.

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